Dès le mardi 17 mars, c'est à 4 que nous allons devoir partager l'espace - temps. On nous a donné 2 semaines de confinement pour éviter que le virus ne circule au sein de la population. Eviter qu'il ne se propage trop vite et que les hôpitaux ne soient saturés de patients.
Un événement exceptionnel. Une situation exceptionnelle. Mais pas de sur-réaction en ce début de première semaine.
Au réveil, doucement, sans encore programmer quoique ce soit, on traîne un peu en pyjama, on scrol les actualités, en boucle sur le Coronavirus.
Pour le moment, je suis un peu "abasourdie", j'ai besoin d'écouter les infos très régulièrement, je pense que mon esprit n'a pas encore intégré, que les pièces du puzzle sont encore loin d'avoir été mises en place.
Et face à ce monde qui se métamorphose, au sein de notre petit foyer, on créé des espaces de vie. Avec Thibaut nous choisissons la table de la salle à manger, baignée de lumière. Laura et Anto se mettront ensemble dans la salle télé.
Face à face, nous devenons collègues - camarades de classe.
L'ambiance open-space n'aura pas convenue longtemps.
Très rapidement, le travail va être très lourd pour moi. Responsable opérationnel dans une telle situation, c'est gérer la crise, gérer les aléas, gérer les équipes, leurs angoisses et parfois leur colère. Il me faut réinventer avec compassion et équité les activités, sans être présente sur le terrain.
Très rapidement, concilier télétravail et école à la maison, va être psychologiquement très lourd.
Il ne me faudra que 3 jours pour que la bombe explose. 3 petits jours. Ce Coronavirus est en boucle dans les actualités depuis plusieurs semaines, il s'est approché tout doucement, venu de loin, il s'est approché lentement, dans l'ombre, et a bondi subitement. Et du jour au lendemain, il a fallu tout réinventer. On a dû appuyer sur "pause" et mettre notre vie et nos habitudes entre parenthèse.
3 petits jours de confinement, et une angoisse bien enfouie m'a sauté à la figure. Une sensation d'étouffer - déjà - mais ce n'était pas le Coronavirus. De vielles images ont fait surface. Nous avons déjà connu cette parenthèse forcée. Nous avons déjà connu l'isolement, la peur et l'inconnu. Nous avons déjà dû, du jour au lendemain, se réinventer un quotidien bien différent. La mémoire de mon cœur et de mon corps se réactive. C'est douloureux mais je pense que c'est une bonne chose.
Il y a 11 ans, la vie nous faisait vivre déjà un "confinement".
Cette prise de conscience me permettra d'accepter une fin de semaine plus désorganisée. Je lâche prise et accepte que rien ne rentrera dans un planning pré-établi.
Les enfants réussissent à faire les devoirs demandés, je tiens mes obligations professionnelles, Anto est très présent les après midi pour occuper les enfants.. c'est Ok comme ça.
Bon déconfinement ! Bisessss.... masquées
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